Un évènement rare en Lorraine mais (presque) commun aux États-Unis, atterrissage d’une fusée Starship de Space X sur l’aérodrome de Chambley-Bussières
Cette nuit à 02h12 UTC (04h12 heure Française), une visite prévue de longue date par les services de la région, propriétaire de l’aérodrome, a eu lieu.
Une fusée de type Starship, développée par la société SpaceX de l’entrepreneur américain Elon MUSK vient de réussir un retour intercontinental sans encombre sur notre planète bleue. Ce modèle de fusée réutilisable, d’une charge de 150 tonnes, dont le premier vol est recensé au 20 avril 2023, vient d’accomplir son premier atterrissage sur le sol Européen sur la base de Chambley-Bussières.
Une particularité de la région favorisant le projet américain…
L’atterrissage vertical du vaisseau n’aurait été possible sans un plan de recensement mené de manière méticuleuse sur les anciennes et actuelles bases de l’OTAN occupées par l’armée américaine sur le territoire européen.
La base de Chambley, vidée de tout contingent américain depuis 1967, mais conservant une piste dite de « standard OTAN » d’approximativement 2,9 km de longueur et détenant une emprise foncière de près de 500 hectares, représente avec la base de Ramstein en Allemagne l’un des rares sites européens permettant l’atterrissage dans des conditions optimales de sécurité d’un appareil de la firme américaine.
Le site lorrain bénéficie tout de même d’un des plus gros avantages, celui-ci ne détenant plus d’hébergement et étant encore en activité pour de l’aviation civile, alors que l’aérodrome allemand détient encore de soldats sur site.
Un atterrissage tributaire des conditions météorologiques
Les conditions météorologiques relatives à l’atterrissage de l’engin relèvent quant à elles, sur cette période de l’année en région Grand-Est, du quasi miracle. En effet, la couche nuageuse à ce moment précis était fine et composée de manière générale d’altocumulus, a laissée apparaitre un « cavum », véritable trou dans le nuage formé par le passage antérieur d’un aéronef, ayant vraisemblablement décollé de la base d’Etain, à proximité.
Si les conditions météorologiques n’avaient pas été réunies, le plan communiqué par l’entreprise SpaceX consistait à faire atterrir le vaisseau au hasard, dans les champs, entre Chambley et Rezonville-Vionville, avec une précision de l’ordre de 300m, ce qui reste acceptable dans le domaine de l’aérospatial… d’autant plus un premier avril !